Diplômé de l’Académie des beaux-arts de Guangzhou et formé auprès des grands maîtres taoïstes, Yang Jiechang manie le pinceau depuis l’âge de 3 ans. Initié à la calligraphie et à la peinture chinoise traditionnelle, l’artiste est invité à se rendre à Paris afin d’y exposer ses œuvres dans l’exposition mythique du Centre Pompidou en 1989, « Les Magiciens de la Terre ». Cette invitation change le cours de sa vie et il décide de s’installer définitivement en France. La série d’œuvres exposée, Cent couches d’encre, sera développée par l’artiste jusqu’au début des années 2000. Elle s’identifie par l’emploi en épaisseur de couches successives d’encre traditionnelle, obtenue par distillation de charbon de bois de cyprès, de différentes huiles essentielles, résines et extraits de plantes médicinales ; le traitement précis du papier de riz et des bandes de gaze permet à l’artiste de fixer la matière en épaisseur, par la répétition, et de jouer à la fois du relief et de la brillance sur fond mat. Devenues figuratives, ses peintures récentes sur soie de style Gong-bi maintiennent la technique de l’artiste bien maîtrisée consistant à tenir son minuscule pinceau dans un axe parfaitement vertical au support, afin d’y impulser dans l’instant un trait clair, prononcé et pointu. L’usage de la céramique ou de la sculpture dans l’œuvre Underground Flowers, 1989-2009 est une extension calligraphique, sur un nouveau support, de ce que l’artiste ne peut réaliser en peinture. Composée de 2009 os en porcelaine de la Dynastie Ming (1368-1644) présentés dans des caissons en bois, elle incarne une réflexion sur le temps et les bouleversements politiques mondiaux surgis entre 1989 et 2009. Initialement créée pour la Biennale de Lyon, l’installation est exposée en 2015 lors de « La Chine Ardente » à Mons (Belgique), au Muséum d’Histoire Naturelle (Hors les Murs FIAC 2015) et à la galerie au sein de « Quinte-Essence, air – eau – terre – feu – éther » en 2015.

En 2016, Yang Jiechang est à nouveau invité par le commissaire d’exposition, Jean-Hubert Martin, pour l’exposition « Carambolages » au Grand Palais à Paris. Une œuvre de l’artiste est également présentée lors de l’exposition « Le contemporain dessiné », Hors-les-Murs de Drawing Now, aux Arts Décoratifs à Paris, ainsi que lors d’Art Dubaï.
La galerie présente une œuvre de Yang Jiechang lors de l’exposition « Question de Peinture ».
À l’occasion de son 60ème anniversaire, une exposition intitulée « Sur la Terre comme au Ciel » s’est tenue à la galerie présentant une vingtaine d’œuvres de Yang Jiechang, issues de différentes périodes de sa création.

En 2017, l’œuvre Allah, Jesus, Buddha and your Bones est présentée lors de l’exposition « Corps et Ames » et « Chuchotements de la Terre » à la galerie. Cette même année, une œuvre de Yang Jiechang est présentée lors de l’exposition « Passion de l’Art – Galerie Jeanne Bucher Jaeger depuis 1925 », première rétrospective consacrée à la galerie, au Musée Granet d’Aix-en-Provence.
Une édition du crâne en porcelaine, réalisée en coproduction avec la galerie suite à l’installation Underground Flowers conçue pour la Biennale de Lyon en 2009, est présentée lors de l’exposition « Artes e Letras : as edições da Galeria Jeanne Bucher Jaeger », à la Fondation Árpád Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne. Cette exposition est dédiée à l’importante activité éditoriale de la galerie depuis 1925 à aujourd’hui.

Afin de célébrer les 30 années de collaboration avec Yang Jiechang, la galerie organise en 2019 l’exposition Dark Writings, en résonance avec la rétrospective majeure intitulée Three Souls and Seven Spirits qui lui est consacrée au Shanghai Minsheng Art Museum.

Invité à la Manufacture de Sèvres, Yang Jiechang a collaboré avec les artisans décorateurs de la Manufacture en utilisant la technique oubliée de la pâte-sur-pâte pour la réalisation de son œuvre Tale of the 11th Day. L’artiste signe une série de onze vases intitulée Tale of the 11th Day ou « Conte du 11ème Jour » exposée d’octobre à décembre 2021 à la Galerie de Sèvres, Paris, puis présentée au Musée Guimet du 6 juillet au 24 octobre 2022 dans le cadre de la Carte Blanche que le Musée national des arts asiatiques – Guimet consacre à l’artiste.

L’oeuvre de Yang Jiechang a été présentée au sein de l’exposition L’Encre en Mouvement, une histoire de la Peinture Chinoise au XXème siècle au Musée Cernuschi à partir du 20 octobre jusqu’au 19 février 2023.

Yang Jiechang participe actuellement à l’exposition collective ASIE(2) J’ai une famille, 10 artistes de l’avant-garde chinoise installés en France au Musée national de l’histoire de l’immigration jusqu’au 18 février 2024.

Yang Jiechang, Tale of the 11th Day - Blue I, 2011
Encre et couleurs minérales sur soie marouflées sur papier et toile
80 × 150 cm
Photographie de David Bordes
Yang Jiechang, St Arbre - Feu Blanc, 2009-2010
Encre et couleurs minérales sur soie marouflée sur toile
87 × 153 cm
Yang Jiechang, Tale of the 11th day, panneau n° 6, 2011
8 panneaux
Encre et couleurs minérales sur soie marouflée sur toile et papier
148 × 1800 cm
Photographie de David Bordes
Yang Jiechang, Clouds above Nagasaki, 2005
Couleurs minérales et encre sur soie marouflée sur toile
218 × 90 cm
Yang Jiechang, Underground Flowers, 1989-2009
2009 os en porcelaine à décors bleus Ming placés dans 270 boîtes en bois rangées dans des étagères en bois
Dimensions variables
Yang Jiechang, Underground Flowers, 1989-2009
détail

2009 os en porcelaine à décors bleus Ming placés dans 270 boîtes en bois rangées dans des étagères en bois
Dimensions variables
Yang Jiechang, 100 Layers of ink, 1990
Encre de Chine et matières médicinales sur papier de riz
243 × 125 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Yang Jiechang, My teachers, 2002
Encre de Chine et lavis sur papier Xuan et papier de Corée
103,5 × 103 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Yang Jiechang, Composition XXXIV, 1990
Encre de Chine et matières végétales sur papier de riz
68 × 68 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Yang Jiechang, Ladder of knives, 1996
Acrylique et encre sur papier
190 × 190 × 4 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Yang Jiechang, Sans titre, 1995
Encre de Chine sur papier de riz sur papier de Corée monté à l’ancienne sur bois
92,3 × 73,5 cm
Photographie de Jean-Louis Losi