06.07.2022 — 24.10.2022
Carte Blanche à Yang Jiechang
Yang Jiechang
Musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris, France
Hors les murs
Pour sa nouvelle carte blanche contemporaine, le Musée national des arts asiatiques – Guimet invite l’artiste chinois Yang Jiechang. Reconnu pour sa maîtrise des arts traditionnels chinois, Yang Jiechang s’illustre dans une multitude de médias : peintures, arts graphiques, installations, vidéos, performances ou sculptures. Son art est imprégné de la calligraphie, de l’esthétique et de la pensée traditionnelles chinoises, qui sont intégrées à un contexte contemporain.
Présentée dans la rotonde du 4e étage, l’œuvre Tale of the 11th Day (2011) est une peinture sur soie de 18 mètres de long marouflée sur toile, accompagnée d’un ensemble de onze vases en porcelaine, fruit d’une collaboration de quatre années avec la Manufacture de Sèvres. Tale of the 11th Day est une référence au Décaméron, le conte de dix jours, de Boccace (1348-1353). Imaginant le 11e jour, l’artiste représente un paysage primordial dessiné selon les modèles classiques de la dynastie Yuan (1279-1368). Le style de Yang Jiechang est austère, épuré et universel. Il donne à voir une vision allégorique du chef- d’œuvre de la Renaissance italienne où les animaux et les humains se découvrent et s’accouplent : un Paradis où toutes les divisions – religieuses, ethniques, idéologiques ou politiques – sont apparemment effacés. Tale of the 11th Day est l’utopie d’un monde globalisé naturellement fondé sur l’égalité, le respect, l’amour et la compassion. Cependant, le paradis sensuel de Yang Jiechang est peint à une époque marquée par les conflits armés et les crises contemporaines. L’installation nous rappelle que l’harmonie des relations reste fondée sur des rapports de force, équilibre instable sans cesse redéfini.
Musée National des Arts Asiatiques - Guimet
6 Place d’Iéna
75116 Paris
T +33 (0)1 56 52 53 00
Horaires d'ouverture
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18 h
téléchargements
Vidéo
Regarder la vidéo « Carte Blanche à Yang Jiechang » par Felicitas Yang