Après des études à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Toulouse et un apprentissage de presque dix ans en Chine auprès de grands maîtres chinois (récit conté dans Passagère du Silence), Fabienne Verdier a développé une forme de peinture éminemment personnelle, intérieure et spirituelle. S’appuyant sur une technique ancestrale pour mieux s’en affranchir, Fabienne Verdier donne à voir une succession de flux inspirés. Sa peinture prolonge les expériences des peintres abstraits américains comme Tobey, Kline, Still, Pollock ou de Kooning et poursuit les travaux des artistes ayant exploré la ligne comme Matisse, Michaux ou Degottex. Spontanéité jaillissante d’une maîtrise absolue, connaissance du passé permettant de saisir l’instant et ainsi lier l’Orient à l’Occident, l’œuvre de Fabienne Verdier, exposée à la galerie depuis 2009, aspire à vouloir tout concilier en un grand Souffle. Sa contemplation, lors de son long séjour en Chine dans les années 1980, des hauts-plateaux permet à son monumental pinceau composé de 35 queues de cheval de transcrire les cours d’eau, les crêtes des hauts sommets, les craquèlements de l’écorce terrestre d’une nature foisonnante. Solidement positionnée à la verticale sur ses fonds horizontaux telluriques composés de couches et de sous couches, Fabienne Verdier nous transporte dans une gravitation universelle, liée aux multiples dimensions de l’espace, qui prend corps à l’intérieur de son encre même.
En 2013, une double exposition des œuvres de Fabienne Verdier a été présentée au sein des collections du Groeningemuseum à Bruges et à la Maison d’Érasme à Bruxelles. Pendant près de 4 ans, l’artiste a étudié six chefs d’œuvres de van Eyck, Memling, van der Weyden, van der Goes et a établi un dialogue avec ces Maîtres Flamands en y associant son propre regard. Ces œuvres ont ensuite été montrées dans l’exposition « Energy Fields » à l’automne 2013.
En 2014, l’artiste est sélectionnée pour représenter la France au French May Festival d’Hong Kong. En 2015, elle est invitée pour une résidence de 4 mois à la Juilliard School à New York afin de travailler sous la direction de Philip Lasser avec des musiciens et interprètes internationaux et d’étudier toutes les résonances entre peinture et musique.