Gérard Fromanger, Florence rue d’Orchampt, 1975
Huile sur toile
130 × 97 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Gérard Fromanger, Bouge (de la Série Questions), 1976
Huile sur toile
162 × 130 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Gérard Fromanger, Pleut (de la Série Questions), 1977
Huile sur toile
130 × 97 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Gérard Fromanger, En Chine à Lo Yang (de la Série Le désir est partout), 1974
Huile sur toile
130 × 97 cm

Au cours de la période 1957-1963, Fromanger étudie à l’Académie de la Grande Chaumière et au cours du soir de la Ville de Paris dans l’atelier de Robert Lesbounit. Il entre à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts qu’il quitte rapidement et travaille deux ans dans l’atelier de César. Il rencontre et se lie d’amitié avec Merri Jolivet, Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati. En 1964, Alberto Giacometti et Jacques Prévert le présentent à Aimé Maeght qui lui propose une collaboration.

En 1965, Jacques Prévert préface pour la première fois son travail lors d’une exposition à la galerie Maeght. Fromanger présente au Salon de la Jeune Peinture un quintuple portrait de Gérard Philippe, Le Prince de Hombourg, œuvre emblématique du passage du gris à la couleur, marquant l’appartenance de l’artiste à la Nouvelle Figuration ou Figuration Narrative.

En 1967, Fromanger quitte la galerie Maeght et expose les Paysages découpés chez Jean Taffany; en 1968, il expose au Salon de Mai la première sculpture Souffle et participe, en mai et juin, à l’Atelier populaire de l’École des Beaux-Arts, avec la complicité des artistes Aillaud, Arroyo, Buraglio, Jolivet, Le Parc etc. Ils le fermeront avec la dernière affiche, suite à l’évacuation des Beaux-Arts par la police à la fin du mois de mai : La Police s’affiche aux Beaux-Arts, les Beaux-Arts affichent dans la rue. Parmi les propositions refusées de Gérard Fromanger, celle d’utiliser le drapeau tricolore, d’en faire couler le rouge sur le blanc et le bleu ; l’affiche deviendra un film avec Jean-Luc Godard puis neuf sculptures monumentales sphériques en plexiglas, les Souffles. En 1970, Fromanger remporte le premier prix de la Biennale de gravure à Tokyo avec l’album Le Rouge.

En 1971, le Musée d’Art moderne de la ville de Paris lui consacre une exposition personnelle autour de la série Boulevard des Italiens (catalogue d’exposition préfacé par Jacques Prévert et Alain Jouffroy).
En 1973, Fromanger entre à la galerie Jeanne Bucher et présente la série Annoncez la couleur. En 1974, il participe au deuxième voyage d’intellectuels et d’artistes français en Chine et s’en inspire dans la série Le désir est partout, exposée à la galerie Jeanne Bucher en 1975. La préface du catalogue d’exposition est signée Michel Foucault. La même année, le musée d’art moderne de ‘s-Hertogenbosch consacre une rétrospective à l’artiste.

En 1977, Fromanger participe à l’exposition Mythologies quotidiennes au Musée d’art moderne de la ville de Paris, exposition-manifeste de la Figuration narrative.
En 1979, Fromanger réalise la série Tout est allumé que la galerie Jeanne Bucher refuse d’exposer en 1980. Cela marque la fin de la collaboration entre l’artiste et la galerie. Quelques mois plus tard, cette série est présentée au Centre Pompidou par Pontus Hulten. Première exposition personnelle de l’artiste au MNAM.

En 1980, Gérard Fromanger s’installe à Sienne où il vit et travaille régulièrement depuis.
Entre 1983 et 1985, quatre rétrospectives lui sont consacrées : au Palazzo Pubblico / Magazini del Sale à Sienne, au musée des Beaux-Arts de Caen, à la Kunsthalle de Lund et à la Fuji Television Gallery de Tokyo. Puis ce sera en Afrique de l’Ouest, Bamako, Dakar, Abidjan durant les années 84 – 88.

En 1992, se tient l’exposition Gérard Fromanger 1962-1992 au pavillon français de l’Exposition Universelle de Séville ; l’artiste expose les premières Quadrichromies à Paris lors de la FIAC 93, puis en 1995 à la galerie Hayakawa d’Osaka, au musée Santa Maria della Scala à Sienne et à la galerie Xippas à Paris.

En 1996 , Fromanger participe aux expositions Face à l’histoire, 1963-1996 au MNAM, Centre Pompidou et Les Sixties, années utopies : France, Grande-Bretagne, 1962-1973, au musée d’histoire contemporaine à Paris puis au musée de Brighton.
En 1998, des œuvres de l’artiste sont présentées au sein de l’exposition Figuration narrative à Hong-Kong et Macao. Il présente la même année la série La Vie quotidienne au Quartz de Brest. A l’occasion de la publication par Sarah Wilson et le Courtauld Institute of Art de Photogenic Painting avec les textes de Gilles Deleuze et Michel Foucault, une rétrospective lui est consacrée par la galerie Gimpells de Londres.

En 2000, les séries Rhizomes, pastels-café puis Rhizomes, peintures-café, préfacées par Stéphanie Moisdon, sont exposées à la galerie Claude Samuel à Paris ainsi qu’au musée Santa Maria della Scala à Sienne. Dans le cadre de For Ever Godard, Rouge, film tract 1968 de Gérard Fromanger et Jean-Luc Godard, est présenté à La Tate Modern.

En 2002, la Royal Academy of Arts puis le musée Guggenheim de Bilbao exposent Sou es de mai 68 dans l’exposition Paris, Capital of the Arts, 1900-1968.
En 2003, le MAMCO de Genève consacre à l’artiste l’exposition La Guerre n’est jamais froide. Le musée des Beaux-Arts de Montréal présente une sélection de ses œuvres dans l’exposition Village Global, les années 60. Fromanger participe à l’exposition Moi, autoportrait du XXème siècle au musée du Luxembourg, Paris, et au musée des Offices, Florence.

En 2005-2007, plusieurs rétrospectives encore : au musée national d’art contemporain de Corée, au musée d’histoire et d’Art du Grand Duché de Luxembourg, au musée national des Beaux- Arts de la Havane (catalogue d’exposition préfacé par Bernard Ceysson). Expositions collectives également aux musées des Beaux-Arts de Shanghai et de Canton et au Millenium de Pékin dans le cadre de l’année de la France en Chine : un point de vue sur l’art français contemporain à partir des collections du centre Pompidou, MNAM.

En 2007, l’artiste fait la scénographie, pour la seconde fois, du ballet Hymnen, musique de Stockhausen, avec les chorégraphes Lia Rodrigues et Didier Deschamps créé à l’Opéra de Lorraine puis en tournée internationale.
En 2009, dans le cadre de l’année de la France au Brésil, une importante rétrospective Gérard Fromanger : l’imagination au pouvoir, 1962-2009 est organisée au Centro Cultural Banco do Brasil à Brasilia, puis au Museu de Arte Moderna de Rio de Janeiro.

En 2012, Fromanger est invité à inaugurer les Capucins de Landerneau avec l’exposition Périodisation, 1962-2012, présentée par Hans Ulrich Obrist.
En 2014, l’exposition Annoncez la couleur ! est présentée «A cent mètres du centre du monde», à Perpignan.

Le Centre Georges Pompidou, Paris lui consacre, en 2016, l’exposition Gérard Fromanger, dont le commissariat est confié à Michel Gauthier. L’exposition Annoncez la couleur ! est présentée la même année au Musée des Beaux-Arts d’Agen, puis, en 2017, au Château de Vascœil, et en 2018 à l’Abbaye Saint-Jacques-des-Vignes de Soissons.

À l’occasion de la parution du livre de Laurent Greilsamer en mai 2018 Fromanger – De toutes les couleurs, Entretiens, la galerie Jeanne Bucher Jaeger organise une nouvelle exposition dédiée à l’artiste, du 31 mai au 21 juillet 2018, présentant des œuvres de 1962 à 2017. Cette exposition se déroule plus de quarante ans après sa dernière exposition personnelle à la galerie, en 1977, autour de la série Questions. Le 9 juin 2018 l’artiste inaugure le cycle du Centre Pompidou « Un jour, une œuvre » avec la présentation de son œuvre En Chine, à Hu-Xian à Villeneuve la Garenne.