Cette rétrospective importante de l’artiste uruguayen Joaquín Torres-García (1874-1949) fait suite à celle qui a été présentée d’octobre 2015 à février 2016 au MoMA à New York. Elle présente une sélection d’œuvres de la fin du 19e siècle jusqu’aux années 40, incluant des dessins, peintures, objets, sculptures ainsi que les carnets d’atelier de l’artiste et quelques éditions rares. L’exposition propose une approche à la fois chronologique et thématique, structurée autour de chapitres marquants de la carrière de l’artiste. Elle met l’accent sur deux périodes fondatrices pour Torres-García : la période de 1923 à 1933, quand l’artiste a pris part à différents mouvements d’avant-garde européens tout en développant son propre style à la fois pictographique et constructiviste ; puis la période de 1935 à 1943, quand, de retour en Uruguay, il créa les œuvres les plus marquantes de l’abstraction synthétique.

Torres-García est l’un des artistes les plus complexes et importants de la première moitié du 20e siècle, et son travail a ouvert des champs de transformation pour l’art moderne des deux côtés de l’Atlantique. Son implication personnelle dans de nombreux mouvements d’avant-garde – du Noucentisme catalan au Cubisme, en passant par l’Ultraïsme-Vibrationnisme ou encore le Néoplasticisme – fait de lui une figure incomparable.