27.09.2022 — 22.01.2023

Paris et nulle part ailleurs

Maria Helena Vieira da Silva

Musée de l'histoire de l'immigration, Paris

L’exposition Paris et nulle part ailleurs plonge le public dans les années d’effervescence d’après-guerre qui, de 1945 à 1972, virent l’émergence de nouvelles visions artistiques, que ce soit dans le domaine de l’abstraction, de la figuration ou de l’art cinétique.

Dans la première moitié du XXe siècle, Paris est la capitale mondiale des arts, le foyer des avant-gardes vers lequel affluent artistes et intellectuels du monde entier. Après la Seconde guerre mondiale, malgré l’attractivité de plus en plus forte de New York, c’est encore à Paris, et, pour beaucoup, nulle part ailleurs, qu’il faut aller se former, créer, exposer, confronter son travail à celui des autres, écrire l’histoire de l’art.

Sur les 15 000 artistes actifs à Paris à cette époque, 60 à 65 % d’entre eux sont étrangers. Qu’ils ne passent que quelques mois, quelques années, partent et reviennent, ou s’installent définitivement, pour quelles raisons ces artistes sont-ils venus ? Comment leurs œuvres ont-t-elles été marquées par ce changement d’univers, comment l’expriment-elles ? Leurs parcours migratoires sont-ils similaires à ceux de leurs compatriotes ? Paris et nulle part ailleurs s’intéresse à 24 artistes de diverses origines (Europe, Afrique, Amérique latine, États-Unis, Asie) venus à Paris et dont le travail permet de saisir les enjeux de la migration.

Organisée en quatre thèmes : s’exiler, mêler sa culture d’origine et celle d’accueil, réagir à l’étrangeté du monde que l’on découvre, construire un langage universel sans frontières, l’exposition évoque les motivations du départ, l’installation, les sociabilités, un quotidien parfois difficile dans une ville cosmopolite devenue leur nouveau foyer.

L’exposition réunit une centaine d’œuvres de collections privées et publiques – dessins, sculptures, peintures, collages – de Maria Helena Vieira da Silva (Portugal), Shafic Abboud (Liban), Eduardo Arroyo (Espagne), André Cadere (Roumanie), Ahmed Cherkaoui (Maroc), Carlos Cruz-Diez (Vénézuela), Dado (Monténégro), Erró (Islande), Tetsumi Kudo (Japon), Wifredo Lam (Cuba), Julio Le Parc (Argentine), Milvia Maglione (Italie), Roberto Matta (Chili), Joan Mitchell (États-Unis), Véra Molnar (Hongrie), Iba N’Diaye (Sénégal), Alicia Penalba (Argentine), Judit Reigl (Hongrie), Antonio Seguí (Argentine), Jesús Rafael Soto (Vénézuela), Daniel Spoerri (Roumanie), Hervé Télémaque (Haïti), Victor Vasarely (Hongrie),  Zao Wou-Ki (Chine).

Le commissaire d’exposition est Jean-Paul Ameline, qui a été conservateur au Musée National d’Art Moderne Centre Pompidou à Paris. Il a, par la suite, été conservateur général du Patrimoine en 2003 et chef de service des Collections modernes jusqu’en 2013. Il a été le commissaire de nombreuses expositions dont Face à l’Histoire. L’artiste moderne devant l’événement historique, 1933-1991 (1996), ainsi que Paris du Monde entier (l’artiste étranger à Paris 1900-2005) pour le National Art Center à Tokyo en 2007.

Musée de l'histoire de l'immigration

Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil
75012 Paris

https://www.histoire-immigration.fr/

Horaires d'ouverture

Du 27 septembre 2022 au 22 janvier 2023

Du mardi au vendredi de 10h à 17h30
Samedi et dimanche de 10h à 19h

Maria Helena Vieira da Silva, Normandie, 1949
Gouache sur toile
40 × 47 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Maria Helena Vieira da Silva, Lisbonne (Recto), 1940
Gouache sur carton
42 × 49 cm
Photographie de Jean-Louis Losi