Droits réservés
Villeneuve -sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Aquarelle et encre de Chine sur papier
21 x 29,5 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Aquarelle et encre de Chine sur papier
23 x 31 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Visuel d'Antoine Grumbach, AGTERRITOIRES
Deauville, France
Photographie Michel Tréhet
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Aquarelle et encre de Chine sur papier
31 x 23 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Aquarelle et encre de Chine sur papier
31 x 23 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Aquarelle, crayon à papier et encre de Chine sur papier
19 x 33 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Aquarelle, tipex et stylo plume sur papier
25,8 x 17,9 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie by ECT
Aquarelle et encre de Chine sur papier
23 x 31 cm
Photographie droits réservés
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Villeneuve-sous-Dammartin, France
Photographie ECT
Droits réservés
17 interventions à l’intersection de l’axe de Paris et de la Seine
Visuel de Léna Soffer, paysagiste
Je vois l’œil de celui qui voit mon œil
Antoine Grumbach
Véronique Jaeger est heureuse d’annoncer le second volet du cycle annuel ENCHAN-TEMPS, l’exposition intitulée Les Yeux du Ciel consacrée à l’artiste-architecte Antoine GRUMBACH dont l’inauguration se déroulera le samedi 16 septembre, lors des journées du patrimoine.
Antoine Grumbach (1942) est un artiste-architecte-urbaniste, diplômé de l’Ecole des Beaux-arts en 1967 et Grand Prix national d’urbanisme et d’art urbain en 1992. Ses réalisations internationales et grands projets architecturaux et urbanistes sont innombrables entre le cours Mirabeau d’Aix en Provence, le pont habité de la Tamise à Londres, la restructuration du quartier historique de Shanghai, le Grand Moscou, le tramway de Paris et le Grand Paris «Seine Métropole»…tout autant que son enseignement durant plus de 40 ans dans les Ecoles nationales d’architecture de Paris-La Villette et Belleville, des ponts et chaussées et universités de Harvard, Princeton, Essex et Toronto. Connu comme un réparateur des villes, Antoine Grumbach pense la ville d’une manière continue, infiniment complexe et perpétuellement inachevée, envisageant son développement et son renouvellement sans nécessairement prévoir sa démolition ou son remplacement ; il envisage la modernité non comme une rupture ou une restauration mais plutôt comme un savant tressage imbriqué de passé et d’actualité. Reconnu dans sa réflexion essentielle sur l’inachèvement perpétuel des villes et soucieux de la valorisation de l’environnement, la jonction de la Métropole avec le territoire de Nature est portée par son travail de réflexion mené depuis des décennies autour du Grand Paris, puis du Grand Moscou. Cette réflexion, fondée sur sa longue expérience d’architecte-urbaniste, l’a amené au constat qu’en 2050, la majorité des habitants de la planète vivront dans des métropoles auxquelles il est essentiel d’intégrer d’ores et déjà des territoires de Nature. Ces métropoles étant indissociables de la Terre qui les porte, les terres inertes issues des excavations-constructions d’Ile de France représentent 10 millions de m3 par an (équivalentes à 4 pyramides de Khéops) et constituent un matériau utile pour créer des aménagements paysagers et remédier à la pollution des sols alors que nous évoluons dans l’ère de l’Anthropocène.
Prolongeant l’œuvre d’artistes de Land Art tels que Robert Smithson, Michael Heizer, Robert Morris ou Dennis Oppenheim, Antoine Grumbach a imaginé aux confins de Paris une œuvre d’art monumentale qu’il qualifie d’Aerial Art, intitulée Les Yeux du Ciel, un regard à la fois posé sur Terre se découvrant de l’intérieur tout autant qu’offert au Ciel à la manière des Géoglyphes de Nazca au Pérou.
Les Yeux du Ciel sont situés à Villeneuve-sous-Damartin dans l’axe des pistes d’atterrissage et de décollage de Roissy CDG sur un plateau de 1,6 kilomètres de longueur par 800m de large et 30 mètres de hauteur. Il s’agit d’un des plus grands sites de réutilisation de terres excavées du BTP, aménagé par la société ECT. Animé par la conviction que les terres inertes et excavées de chantiers vécus toute sa vie comme architecte ne sont pas des déchets mais une matière noble et fertile à valoriser grâce au recyclage, Grumbach a proposé à la société ECT qui gère ces terres une œuvre d’Aerial Art qui réconcilie industrie circulaire, paysage et oeuvre d’art monumentale. À l’atterrissage comme au décollage, les passagers des lignes aériennes croiseront le regard de deux yeux grands ouverts célébrant l’accueil ou l’adieu aux voyageurs de la Région parisienne ; ces deux yeux de 400 mètres x 170 m chacun, véritables oasis paysagères, sont tracés et dessinés par des plantations d’arbres au milieu de champs cultivés, sur un théâtre de verdure figuré par une butte aménagée en gradins engazonnés.
Le premier œil, Icare, œil Ouest, sera inauguré en septembre 2023 conjointement à l’exposition de la galerie, durant les journées du patrimoine. L’iris Ouest a vocation à être un Musée en plein air, célébrant les noces de la Terre et du Ciel, accompagné d’une collection de grandes images des géoglyphes du monde entier. Ce site deviendra le premier musée mondial des arts aériens. La conception de l’iris rend un hommage aux vols aéronautiques. Le plan est directement inspiré par le monument préhistorique de Stonehenge en Grande-Bretagne : deux cercles concentriques de panneaux présentent, l’un, l’exploration du ciel de l’Antiquité à nos jours, l’autre, une collection de reproductions de grande taille (7,20 x 3,60m) des géoglyphes de la préhistoire aux plus récentes œuvres d’Aerial Art. Au centre, une demi-coupole en creux présentera une carte du ciel.
Le deuxième œil, Dédale, œil Est, sera inauguré en 2025-26. Son iris comporte en son centre un belvédère, un observatoire du ciel. Celui-ci est encerclé par 4 labyrinthes : le premier est constitué de végétal, le second de brique, le troisième de pierre et le quatrième de la composition des trois des matériaux précités. Le belvédère en meulière est équipé à sa périphérie d’une table d’orientation en lave émaillée, décrivant le paysage et l’histoire du site ainsi que de ses lointains. Au centre du belvédère, se dresse un Ginkgo Biloba, un arbre portant une symbolique de résilience et de longévité car le premier arbre à avoir repoussé à Hiroshima un an après la bombe nucléaire qui avait détruit la ville.
Ce projet artistique exceptionnel, croisant Land et Aerial Art où une œuvre d’art monumentale est offerte au Grand Paris, à la fois découverte dans le détail de son parcours sur Terre et dans sa totalité depuis le Ciel a été réalisé à la demande de la société ECT pour symboliser et sublimer l’extraordinaire capacité d’aménagement induite par la réutilisation des terres excavées du BTP. Partant du constat Je vois l’œil de celui qui voit mon œil, Antoine Grumbach, l’architecte-artiste se replace dans l’histoire millénaire des grands tracés terrestres visibles depuis l’espace tels que les géoglyphes de Nazca ; ses Yeux du Ciel seront vus par les 170 millions de voyageurs décollant ou atterrissant depuis Roissy en 2026. Une œuvre d’art faite par l’Homme, avec les matériaux de la Terre et pour la Terre.
La Galerie présentera les maquettes-sculptures en terre crue et en marbre animées de ses yeux en azulejos peints, dessins, photographies et films de cette œuvre monumentale éponyme à l’échelle du Grand Paris dont le premier œil sera inauguré mi-septembre conjointement à notre exposition, durant les journées du Patrimoine. Depuis toujours, le travail d’Antoine Grumbach s’est développé intimement par le dessin, crayon à la main, guidé par le socle de la mémoire, avec tout l’imaginaire et la poésie d’associations de mots et de formes tels que nous le verrons dans les 105 dessins de son Encyclopédie Vagabonde exposés à la galerie. Chez Antoine Grumbach, le dessin est à la fois un mode d’expérience et une analyse d’expériences : son immédiateté et sa transparence permettent tous les degrés de montage, de collage, de transposition et de récupération par rapport au «trouvé» existant et au «retrouvé» passé. En ce sens, plutôt que par l’architecture traditionnellement conçue, c’est le dessin d’Antoine Grumbach qui, par sa fluidité, nous indique comment l’histoire de l’œuvre et la construction qui en résulte est à la fois enregistrée par une écriture automatique et projetée en futur du passé simultanément.
Cette exposition présentera également deux autres grands projets à l’œuvre :
Les Belvédères du Grand-Paris sont des collines artificielles réparties dans un cercle de 30 km rayonnant autour de Paris, véritables « poumons » de la métropole parisienne dont Notre-Dame est le point central. La création de Belvédères révèle une démarche d’économie circulaire des terres excavées (22 millions de tonnes/an). Ces collines artificielles, baromètre de l’action édilitaire, développent un système lieux identitaires de la métropole du Grand Paris. L’importance des flux urbains de matériaux trouve à se concrétiser dans cette série d’ « oasis verdoyantes », autour desquelles l’urbanisation pourra à terme se déployer. Situés à la limite entre l’urbain et les terres agricoles et forestières, ces belvédères proposent de faire découvrir des paysages variés. Chaque colline s’inscrira comme un Janus monumental dévoilant les limites fragiles entre les deux regards, les Yeux du Ciel constituant le premier belvédère autour de Paris. Ces collines ont initialement été dessinées, sculptées et figurées dans le sable mouillé de la plage de Deauville en tant qu’œuvres éphémères puis photographiées avant d’être détruites par le vent, la mer ou les passants. Des photographies ou dessins de ces belvédères seront exposés.
L’Axe de Lumière pensé par la paysagiste Léna Soffer-Grumbach, prolonge l’axe historique de Paris jusqu’au Havre. Une oeuvre à l’échelle du territoire où chaque point de l’axe qui rencontre la Seine devient l’opportunité pour révéler le paysage et les éléments naturels Ciel/Terre/Eau/Lumière du site. L’axe a été conçu pour intégrer l’art, la culture et la nature dans le projet du Grand Paris d’Antoine Grumbach: Paris-Rouen-Le Havre dont la Seine est la grande rue. Antoine Grumbach est persuadé que l’identité des métropoles est marquée par leur nature géographique dont la vallée de la Seine et son bassin hydrologique constituent le marqueur. Une maquette-sculpture de Léna Soffer-Grumbach figurera ce projet babylonien.
L’exposition Les Yeux du Ciel est le second volet du cycle de trois expositions en 2023-24 intitulé ENCHAN-TEMPS pensé par Véronique Jaeger, témoignant de l’engagement de la galerie pour les questions de développement durable, d’environnement et la réflexion autour de l’espace, du mouvement, de la mémoire pour des artistes dont l’œuvre monumentale est à la fois profondément ancrée dans des sites de mémoire sur Terre mais se révèle également dans sa pleine vision et monumentalité lorsqu’elle est vue de plus haut, depuis le Ciel. Artistes dont l’œuvre, à la fois singulière et profonde, faite par l’humain et pour l’humain est fondamentalement visionnaire et porteuse de valeurs.
A l’heure de questions fondamentales pour l’avenir de notre humanité, telles que l’Intelligence Artificielle, ses atouts et dangers, le réchauffement climatique, l’urbanisation des villes transformées en mégapoles, la galerie s’engage plus encore dans la défense d’artistes proposant, à travers leur oeuvre, un monde fondé sur des notions de développement durable, d’équilibre et de paix, conjuguant à la fois l’expérience du passé, du présent et la vision future, qui s’impose comme l’un des grands enjeux du XXIe siècle.
Les Yeux du Ciel est l’œuvre mature d’un architecte-urbaniste-artiste conjuguant son expérience, son vécu et sa vision intérieure à la projection, au mouvement perpétuel et à la globalité d’une vision extérieure, ouvrant les perspectives verdoyantes et artistiques d’une métropole et croyant au développement durable de l’art. Purifier le regard dans la recherche de contenu et de profondeur, entre mémoire et rêve, entre éphémère et intemporel, afin de rendre visible et faire émerger, par un regard majestueux, toute l’actualité d’une œuvre entre Terre et Ciel. Les Yeux du Ciel créent une nouvelle forme d’art nommée Aerial Art qui pose la question de ce qu’est une œuvre à l’échelle d’une métropole, tout autant qu’elle engendre une réflexion sur les enjeux du Grand Paris, la relation de Culture et de Nature, l’utilité d’un matériau aussi symbolique, créatif et polyvalent que la Terre et la subtile beauté de ses nuances infinies. Cette réflexion croisée entre Land Art Métropolitain et Aerial Art ouvre de nouvelles perspectives artistiques écrit Véronique Jaeger évoquant l’œuvre d’Antoine Grumbach.
Ce cycle d’expositions ENCHAN-TEMPS inauguré en février 2023 par l’exposition actuelle Habiter la Terre – Archéologie Intérieure de Dani Karavan et Jean-Paul Philippe, se poursuivra mi-septembre avec Les Yeux du Ciel d’Antoine Grumbach et sera clôturé par l’exposition Le Souffle d’Ici – L’Eau de là de Susumu Shingu, sculpteur d’eau et de vent avec lequel nous travaillons depuis 2006 ayant réalisé son Musée du Vent au Japon, récemment exposé au Château de Chambord à l’occasion des 500 ans de la mort de Leonard de Vinci. Susumu Shingu prépare actuellement une exposition avec Renzo Piano au Musée d’Art Nakanoshima à Osaka, au Japon, intitulée Vies Parallèles inaugurée le 12 juillet prochain ; ils ont réalisé plus de 12 projets ensemble. Cette exposition sera également l’occasion d’approfondir toute la recherche de Susumu Shingu autour du mouvement perpétuel fondé sur les énergies naturelles qui animent sa sculpture avec des dessins, peintures, sculptures et maquettes de ses grands projets.
informations pratiques
Espace Marais
5 rue de Saintonge
75 003 Paris – France
T +33 1 42 72 60 42
F +33 1 42 72 60 49
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horaires d’ouverture
Du mardi au vendredi
de 10 h à 19 h
Le samedi de 11 h à 19 h