16.09.2023 — 13.01.2024

Enchan-Temps : Les Yeux du Ciel

Antoine Grumbach

Espace Marais

Véronique Jaeger est heureuse d’annoncer le second volet du cycle ENCHAN-TEMPS, l’exposition intitulée Les Yeux du Ciel consacrée à Antoine GRUMBACH.

Antoine Grumbach (1942) est un artiste-architecte-urbaniste, diplômé de l’Ecole des Beaux-arts en 1967 et Grand Prix national d’urbanisme et d’art urbain en 1992. Ses réalisations internationales et grands projets architecturaux et urbanistes sont innombrables entre le cours Mirabeau d’Aix en Provence, le pont habité de la Tamise à Londres, la restructuration du quartier historique de Shanghai, le Grand Moscou, le tramway de Paris et le Grand Paris « Seine Métropole »… Durant plus de 40 ans, il enseigne dans les Ecoles nationales d’architecture de Paris-La Villette et Belleville, des ponts et chaussées et les universités de Columbia, Harvard, Princeton, Toronto où il donne des cours de sémiologie urbaine. Outre son expérience internationale d’artiste architecte urbaniste, Antoine Grumbach se rapproche des grands intellectuels structuralistes de 67 à 69 à l’Ecole Pratique des Hautes Études et suit les cours de sémiologie de Roland Barthes sur la linguistique du discours. Avec des étudiants de l’ENSBA dont Christian de Portzamparc, il participe aux cours de Michel Foucault au Collège de France, suit à Milan les séminaires de sémiotique d’Umberto Eco. Il approfondit ainsi les rapports entre formes et significations, entre signe et perception. Les relations entre la ville et le texte sont au cœur de ses écrits, de ses œuvres (La Ville est un livre dans les collections du MNAM-CCI). Antoine Grumbach est vite considéré comme l’un des précurseurs sur l’étude et la pensée de l’espace public en France. Il agit sur le respect des traces signifiantes à la tabula rasa, la re-sémantisation des espaces existants, influencé autant par le Structuralisme que par le Situationnisme : «le rêve a son point de départ dans la réalité et se réalise en elle». Connu comme un réparateur des villes, Antoine Grumbach pense la ville d’une manière continue, infiniment complexe et perpétuellement inachevée, envisageant son développement et son renouvellement sans nécessairement prévoir sa démolition ou son remplacement ; il envisage la modernité non comme une rupture ou une restauration mais plutôt comme un savant tressage imbriqué de passé et d’actualité.

Prolongeant l’œuvre d’artistes de Land Art tels que Robert Smithson, Michael Heizer, Robert Morris ou Dennis Oppenheim, Antoine Grumbach a imaginé aux confins de Paris une œuvre d’art monumentale qu’il qualifie d’Aerial Art, intitulée Les Yeux du Ciel, un regard à la fois posé sur Terre se découvrant de l’intérieur tout autant qu’offert au Ciel à la manière des Géoglyphes de Nazca au Pérou. Partant du constat Je vois l’œil de celui qui voit mon œil, Antoine Grumbach, l’architecte-artiste se replace dans l’histoire millénaire des grands tracés terrestres visibles depuis l’espace.

Les Yeux du Ciel sont situés à Villeneuve-sous-Dammartin dans l’axe des pistes d’atterrissage et de décollage de Roissy CDG sur un plateau de 1,6 kilomètres de longueur par 800m de large et 30 mètres de hauteur. Il s’agit d’un des plus grands sites de réutilisation de terres excavées du BTP, aménagé par la société ECT. Animé par la conviction que les terres inertes et excavées de chantiers vécus toute sa vie comme architecte ne sont pas des déchets mais une matière noble et fertile à valoriser grâce au recyclage, Grumbach a proposé à la société ECT qui gère ces terres une œuvre d’Aerial Art qui réconcilie industrie circulaire, paysage et œuvre d’art monumentale. À l’atterrissage comme au décollage, les passagers croiseront le regard de deux yeux grands ouverts célébrant l’accueil ou l’adieu aux voyageurs de la Région parisienne ; ces deux yeux de 400 mètres x 170 m chacun, véritables oasis paysagères, sont tracés et dessinés par des plantations d’arbres au milieu de champs cultivés, sur un théâtre de verdure figuré par une butte aménagée en gradins engazonnés. Une œuvre d’art faite par l’Homme, avec les matériaux de la Terre et pour la Terre.

Le premier œil, Icare, œil Ouest, sera inauguré à l’automne 2023 conjointement à l’exposition de la galerie. L’iris Ouest a vocation à être un Musée en plein air, célébrant les noces de la Terre et du Ciel, accompagné d’une collection de grandes images des géoglyphes du monde entier. Ce site deviendra le premier musée mondial des arts aériens. La conception de l’iris rend un hommage aux vols aéronautiques. Le plan est directement inspiré par le monument préhistorique de Stonehenge en Grande-Bretagne : deux cercles concentriques de panneaux présentent, l’un, l’exploration du ciel de l’Antiquité à nos jours, l’autre, une collection de reproductions de grande taille (7,20 x 3,60m) des géoglyphes de la préhistoire aux plus récentes œuvres d’Aerial Art. Au centre, une demi-coupole en creux présentera une carte du ciel.

Le deuxième œil, Dédale, œil Est, sera inauguré en 2025-26. Son iris comporte en son centre un belvédère, un observatoire du ciel. Celui-ci est encerclé par 4 labyrinthes : le premier est constitué de végétal, le second de brique, le troisième de pierre et le quatrième de la composition des trois des matériaux précités. Le belvédère en meulière est équipé à sa périphérie d’une table d’orientation en lave émaillée, décrivant le paysage et l’histoire du site ainsi que de ses lointains. Au centre du belvédère, se dresse un Ginkgo Biloba, un arbre portant une symbolique de résilience et de longévité car le premier arbre à avoir repoussé à Hiroshima un an après la bombe nucléaire qui avait détruit la ville.

Au sein de l’exposition Les Yeux du Ciel consacrée à l’artiste-architecte, la Galerie présente les maquettes-sculptures en terre crue et en marbre animées de ses yeux en azulejos peints, réalisés par Viúva Lamego au Portugal. Fondée en 1849, à Lisbonne, Viúva Lamego est un atelier historique et l’une des références mondiales en matière de production d’azulejos (Vieira da Silva, Rem Koolhaas, Yayoi Kusama, Hervé di Rosa, Antonio Segui, Maria Ana Vasco Costa, Joana Vasconcelos, Zao Wou Ki…). Pour la maquette en terre crue, la Galerie a fait appel à un autre artisan d’art d’excellence, Rachid Mizrahi spécialiste de constructions en terre ayant travaillé avec Dani Karavan pour ses premières œuvres en terre crue à partir de 2013. Il collabora aussi avec Celeste Boursier-Mougenot pour la Biennale de Venise en 2015, et réalisa récemment le mobilier de la Gare de Nîmes avec l’agence Canopée. L’édition en marbre Les Yeux du Ciel a été réalisée en collaboration avec Giorgio Angeli, marbrier et tailleur de pierres, prestigieux atelier de sculpture contemporaine qui vit le jour en Toscane, dans les années 1970. Parmi les nombreux artistes internationaux qui ont choisi de travailler avec l’atelier Giorgio Angeli, Isamu Noguchi, dès les années 60. L’exposition consacrée à Antoine Grumbach met la main et le geste de l’homme au cœur des éléments et du vivant, dans ses multiples formes d’expression : Land art/Aerial art, Art Environnemental, artisanat d’art, sculptures…tout autant que les matériaux utilisés pour la réalisation des œuvres : terre d’Ile de France, érables, terre crue, terre cuite pour les yeux azulejos, marbre…

L’exposition présente également les dessins, photographies et films des Yeux du Ciel, ainsi qu’une sélection des 105 dessins de son Encyclopédie Vagabonde.

(…) J’ai toujours eu une fascination pour l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Les innombrables planches et les dessins techniques accompagnés par des textes érudits constituent une sorte de mémoire collective qui me fascine. (…) Cet aspect d’inachèvement m’enchante, car aujourd’hui tout savoir est inachevé et fragile (…) Face à l’avalanche des images soulevées par ces réflexions j’ai tenté de prendre la main, la main du dessin, et la main de l’écriture pour concevoir des planches sans sujet, sans discours mais ouvertes à toutes les interprétations possibles dans une sorte de vagabondage de l’esprit (…) Les ruines, la cabane primitive, les constructions imaginaires et les tas de terres se glissent souvent dans mes dessins (…) nous dit l’artiste.

L’œuvre d’Antoine Grumbach et son dessin sur la surface terrestre des yeux, des collines, des circonvolutions de la Seine relève du même processus de création que celle du dessin sur la feuille de papier, Tracer, Dessiner, Ecrire. Le processus de création, qu’il soit dans une ville, au sein d’un paysage ou dans l’espace intime de la feuille de papier, consiste en l’élaboration, la composition, l’évocation et l’invention d’une œuvre originale, fruit à la fois de connaissances acquises dans différents domaines et d’imaginations vagabondes à l’écriture automatique ouvertes aux multiples possibles.

En partenariat avec ECT et les Films d’ICI, deux films réalisés par Richard Copans et Alain Nahum intitulés L’Oeil du Ciel ont été produits pour la galerie et sont diffusés au sein de l’exposition afin de présenter la premier oeil ICARE vu du Ciel ainsi qu’un court entretien avec Antoine Grumbach. Les Films d’Ici est un collectif de productrices et de producteurs réunis autour d’un socle, le documentaire de création, au service de contenus forts, engagés dans leur époque (Transantarctica de Laurent Chevallier, Route One USA de Robert Kramer, Valse avec Bachir de Ari Folman, Être et avoir de Nicolas Philibert, Pierre Soulages de Stéphane Berthomieux, Bonnard d’Alain Cavalier, Picasso, Gilot, le minotaure et la cavalière de Sylvie Blum, Roland Barthes de Thierry Thomas, Fabienne Verdier de Mark Kidel, Edgar Morin de Jean-Michel Djian…).

Cette exposition présente également deux autres grands projets à l’œuvre :

Les Belvédères du Grand-Paris sont des collines artificielles réparties dans un cercle de 30 km rayonnant autour de Paris, véritables « poumons » de la métropole parisienne dont Notre-Dame est le point central. La création de Belvédères révèle une démarche d’économie circulaire des terres excavées. Ces collines artificielles, baromètre de l’action édilitaire, développent un système lieux identitaires de la métropole du Grand Paris. L’importance des flux urbains de matériaux trouve à se concrétiser dans cette série d’ « oasis verdoyantes », autour desquelles l’urbanisation pourra à terme se déployer. Situés à la limite entre l’urbain et les terres agricoles et forestières, ces belvédères proposent de faire découvrir des paysages variés. Chaque colline s’inscrira comme un Janus monumental dévoilant les limites fragiles entre les deux regards, les Yeux du Ciel constituant le premier belvédère autour de Paris. Ces collines ont initialement été dessinées, sculptées et figurées dans le sable mouillé de la plage de Deauville en tant qu’œuvres éphémères puis photographiées avant d’être détruites par le vent, la mer ou les passants. Des photographies ou dessins de ces belvédères sont exposés.

L’Axe de Lumière pensé par la paysagiste Léna Soffer-Grumbach, prolonge l’axe historique de Paris jusqu’au Havre. Les sites où la ligne et le point, inventions de l’esprit humain, croisent les méandres de la Seine seront les lieux pour découvrir ces paysages et leur lumière au regard des artistes du XXIème siècle.
La rivière suit son cours, elle épouse les reliefs du terrain, l’axe historique de Paris avance en pointillé jusqu’à la mer, les points de rencontre composent l’Axe de Lumière qui inscrit une nouvelle monumentalité dans la vallée de la Seine. L’œuvre d’art à l’échelle territoriale se met en place dans les 18 points : la nuit, chacune de ces haltes émettra un rayon laser vertical qui ponctuera un axe de lumière de Paris, ville lumière, jusqu’à la mer, inscrivant ainsi une nouvelle monumentalité dans la vallée de la Seine. Le jour, le projet artistique se propose de créer une thématique commune tout au long de l’axe qui va célébrer le génie du lieu de chaque site, sa lumière et la diversité de paysages de la vallée faite de forêts, de ports, de champs, de carrières, de l’industrie, de villes et de villages. Les énergies durables, soleil, eau et vent, seront mobilisées pour alimenter ces réalisations. L’Axe de Lumière, œuvre d’art à l’échelle du territoire, propose la redécouverte des paysages de la Seine à partir de la définition du paysage de Michel Corajoud : le paysage comme la rencontre entre la géométrie et la géographie.

Les Yeux du Ciel est l’œuvre mature d’un architecte-urbaniste artiste conjuguant expérience, vécu et vision intérieure à la projection, mouvement perpétuel et globalité d’une vision extérieure, ouvrant les perspectives verdoyantes et artistiques d’une œuvre d’art majestueuse ancrée dans le développement durable d’une relation Nature-Culture infinie. Purifier le regard dans la recherche de contenu et de profondeur, entre mémoire et rêve, entre fondation et projection, pour rendre visible et faire émerger toute l’actualité d’une œuvre d’art vivante, fondamentalement ouverte à la relation Ciel-Terre. En élargissant sa vision et la nôtre, Antoine Grumbach offre un visage majestueux à la Terre : il nous invite, à l’ère de l’anthropocène, à redéfinir notre condition de sapiens tout comme à prendre notre envol dans l’espace afin de voir combien Gaïa – œuvrée dans sa beauté naturelle intrinsèque – offre la surface la plus emblématique de tout ce que l’homme a su y dessiner, peindre, sculpter, construire ou inventer.

Véronique Jaeger

 

L’exposition Les Yeux du Ciel est le second volet du cycle de trois expositions en 2023-24 intitulé ENCHAN-TEMPS pensé par Véronique Jaeger, témoignant de l’engagement de la galerie pour les questions de développement durable, d’environnement et la réflexion autour de l’espace, du mouvement, de la mémoire pour des artistes dont l’œuvre monumentale est à la fois profondément ancrée dans des sites de mémoire sur Terre mais se révèle également dans sa pleine vision et monumentalité lorsqu’elle est vue de plus haut, depuis le Ciel. Artistes dont l’œuvre, à la fois singulière et profonde, faite par l’humain et pour l’humain est fondamentalement visionnaire et porteuse de valeurs.
À l’heure de questions fondamentales pour l’avenir de notre humanité, telles que l’Intelligence Artificielle, ses atouts et dangers, le réchauffement climatique, l’urbanisation des villes transformées en mégapoles, la galerie s’engage plus encore dans la défense d’artistes proposant, à travers leur oeuvre, un monde fondé sur des notions de développement durable, d’équilibre et de paix, conjuguant à la fois l’expérience du passé, du présent et la vision future, qui s’impose comme l’un des grands enjeux du XXIe siècle.

Ce cycle d’expositions ENCHAN-TEMPS inauguré en février 2023 par l’exposition Habiter la Terre – Archéologie Intérieure de Dani Karavan et Jean-Paul Philippe, se poursuit mi-septembre avec Les Yeux du Ciel d’Antoine Grumbach et sera clôturé par l’exposition Le Souffle d’Ici – L’Eau de là de Susumu Shingu, sculpteur d’eau et de vent avec lequel nous travaillons depuis 2006 ayant réalisé son Musée du Vent au Japon, récemment exposé au Château de Chambord à l’occasion des 500 ans de la mort de Leonard de Vinci. Susumu Shingu a inauguré en juillet 2023 une exposition avec Renzo Piano au Musée d’Art Nakanoshima à Osaka, au Japon, intitulée Vies Parallèles ; ils ont réalisé plus de 12 projets ensemble. Cette exposition est également l’occasion d’approfondir toute la recherche de Susumu Shingu autour du mouvement perpétuel fondé sur les énergies naturelles qui animent sa sculpture avec des dessins, peintures, sculptures et maquettes de ses grands projets.

 

L’exposition Les Yeux du Ciel est présentée, dans une autre configuration, à l’Espace Musées de Paris Aéroport, Paris-Charles de Gaulle, du 29 janvier jusqu’au 31 mai 2024.

Antoine Grumbach, Les yeux dans les yeux, 2023
Diasec
42,8 x 100 cm
©Jean-Louis Losi
Antoine Grumbach, Maquette des Yeux du Ciel, 2023
Terre, métal et céramique
©Jean-Louis Losi
Antoine Grumbach, Les yeux du ciel, 2023
Marbre et céramique
© Nicola Gnesi
Lena Soffer - Grumbach, L'Axe de Lumière : la rencontre entre la géométrie et la géographie, 2023
Polystyrène, résine acrylique, bois, épingles, feuille de cuivre, pigments de terre
©Jean-Louis Losi
Lena Soffer - Grumbach, L’Axe de Lumière le jour: paysages de la Seine dans l’axe de lumière, 2023
Tirage sur papier, gouache, encre et feuille de cuivre, collage sur papier
©Jean-Louis Losi
Lena Soffer-Grumbach, L’Axe de lumière la nuit, 2023
Gouache, feuille de cuivre sur papier, fond bleu imprimé sur papier
©Jean-Louis Losi
Antoine Grumbach, Autoportrait, 1973
Aquarelle et encre de Chine sur papier
©Jean-Louis Losi
Antoine Grumbach, Sans titre, 31 mai 2019
Aquarelle et encre de Chine sur papier aquarelle
31 x 23 cm
Série Encyclopédie Vagabonde
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Sans titre, 6 mars 2020
Aquarelle et encre de Chine sur papier aquarelle
31 x 23 cm
Série Encyclopédie Vagabonde
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Sans titre (un matériau oublié), 14 août 2018
Aquarelle et encre de Chine sur papier aquarelle
31 x 23 cm
Série Encyclopédie Vagabonde
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Masse, 4 février 2019
Aquarelle et encre de Chine sur papier
31 x 23 cm
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Sans titre, 12 décembre 2018
Aquarelle, crayon à papier et encre de Chine sur papier
19 x 33 cm
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Sans titre, c. octobre 2017
Aquarelle, tipex et stylo plume sur papier
25,8 x 17,9 cm
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Sans titre, 4 février 2019
Aquarelle et encre de Chine sur papier
31 x 23 cm
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Sans titre, 11 décembre 2019
Aquarelle et encre de Chine sur papier aquarelle
31 x 23 cm
Série Encyclopédie Vagabonde
Photographie droits réservés
Antoine Grumbach, Laboratoire intime de l’Imaginaire, 1996
Aquarelle et stylo plume sur papier
©Jean-Louis Losi
Antoine Grumbach, Cirque 1, 2023
Dessin numérique unique sur diasec
©Jean-Louis Losi