S’adonnant à la peinture depuis l’âge de 16 ans, Hans Reichel décide d’arrêter très tôt ses études, et s’installe à Munich où il fréquente le Café Stéfanie, lieu de prédilection des artistes d’avant-garde jusqu’aux années 1920. Il y fait la connaissance de Rainer Maria Rilke ou encore de Paul Klee – qui aura une forte influence sur son travail. En 1924, suivront les rencontres avec Kandinsky et Gropius au Bauhaus de Weimar. Les œuvres de Reichel commencent à être exposées en Allemagne, tandis qu’il voyage régulièrement en Europe et en Afrique du Nord. En 1928, il s’installe à Paris et se lie avec Bissière qui va l’introduire à l’Académie Ranson. Malgré sa rencontre avec l’artiste bavarois en 1929, ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale, en 1946, à l’occasion de l’un de ses derniers accrochages, que Jeanne Bucher présentera ses aquarelles au public. L’année suivante, comme pour s’inscrire dans le climat poétique et pictural qui faisait la réputation de la galerie, la première exposition montée par Jean-François Jaeger, en octobre 1947, dès sa prise de fonction à l’âge de 23 ans, est consacrée à la présentation de l’œuvre de Hans Reichel. Une dizaine d’expositions jalonnera le parcours de Reichel à la galerie.

Le monde poétique, aquatique, alchimiste et biologique que dépeint Hans Reichel dans ses œuvres nous plonge dans l’émerveillement constant de la Nature, à travers la vibration des couleurs et l’équilibre des éléments. Toute son œuvre rayonne d’une musicalité naturelle, à la fois fragile et infinie, qui transcende alors le réel et dont la grâce ne peut que nous toucher.

En 2018, la galerie a prêté des œuvres de Riechel au MuMa – Musée d’art moderne André Malraux au Havre pour l’exposition Né(e)s de l’écume et des rêves – Les artistes et la mer, qui explore l’imaginaire liée à la mer chez les artistes du XIXème siècle à nos jours.