Diplômé de l’Université d’Arts de Tokyo en 1960 et formé à la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Rome entre 1960 et 1962, Susumu Shingu, à la fois peintre, sculpteur, chercheur et philosophe de la nature, s’est peu à peu orienté vers la sculpture et le mouvement. Il est considéré aujourd’hui comme l’un des artistes les plus importants de la scène contemporaine japonaise et ses sculptures monumentales ont été installées dans le monde entier au cours des 40 dernières années.
La Caravane du Vent, créée en 2000, a fait voyager 21 sculptures en 6 endroits de la planète, choisis par l’artiste pour leurs climats extrêmes, leurs vents emblématiques, et leurs populations, vivant au plus près des éléments naturels, dont il partagea le quotidien lors des différentes étapes de cette Caravane :  les rizières de Sanda au Japon (juin 2000) , lîle inhabitée de Motukorea en Nouvelle-Zélande (Nov. 2000), le lac glacé d’Inari en Finlande (Fev. 2001), le désert rocailleux de Tamdaght au Maroc (Avril 2001), la steppe verte d’Undur Dov en Mongolie (Juin 2001) et les dunes de Cumbuco au Brésil (Nov. 2001).
Inauguré le 21 juin 2014 à Sanda, près d’Osaka au Japon, par le Gouverneur de la Préfecture d’Hyogo et de nombreuses personnalités dont l’architecte Tadao Ando, son Musée du Vent est un musée à ciel ouvert, au cœur d’un vaste espace naturel, où douze sculptures s’animent au moindre souffle, au gré de l’eau et du vent, révélant la présence immatérielle de l’air, ce matériau « atmosphérique » sculpté par l’artiste, soulignant son rapport sensible au monde et une conscience écologique aiguë. L’art de Susumu Shingu s’exprime aussi à travers des œuvres théâtrales, initiées dans les années 90 et présentées, au rythme des saisons, dans ce Musée du Vent. Il en écrit les dialogues, en conçoit la mise en scène et les costumes ;  l’artiste a également créé une quinzaine de livres et pop-up enchantés pour enfants, donnant à voir, à sentir, à toucher la beauté, la grâce et la force de la nature.
Sculpteur du vent, de l’eau et de la gravité, Susumu Shingu emprunte aux hautes technologies et aux talents de son époque pour créer des œuvres en harmonie avec les rythmes secrets de la planète. Son travail se nourrit ainsi de fréquentes collaborations avec des créateurs de renom tels qu’Issey Miyake, Jiři Kylián, Tadao Ando, Renzo Piano avec lequel une réelle complicité créatrice est née au fil du temps ; en 2016, trois sculptures de l’artiste étaient installées au Centre culturel de la Fondation Stavros Niarchos d’Athènes, conçu par Renzo Piano.  L’architecte inaugurait en octobre 2021 l’une de ses dernières réalisations dans le quartier de Soho à New-York, avec une nouvelle sculpture de Susumu Shingu, Rainbow Leaves, surplombant les gratte-ciel de Manhattan…
Une première exposition Sculptures du respir lui est consacrée à la galerie en 2006, suivie de Planet of Wind and Water en 2009,  et Au-delà du temps en 2012.  La même année, lors du Hors les murs FIAC , la galerie présentait l’installation Sinfonettia of Light dans le grand bassin octogonal du jardin des Tuileries. La dernière exposition personnelle de l’artiste à la galerie en 2018, Cosmos, fut imaginée en écho à son exposition Spaceship, au même moment au Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc. Le Musée mis à l’honneur l’artiste mondialement consacré, à travers une exposition inédite en Europe, présentant une quinzaine d’œuvres dont La Caravane du vent.
A l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci en 2019, le Domaine National de Chambord, à l’initiative de la galerie, consacrait une importante exposition personnelle à l’artiste, Susumu Shingu, une utopie d’aujourd’hui. La dimension écologique inhérente à son œuvre trouva un écho parfait dans un domaine si pleinement dédié à la nature ;  y était également présenté le grand œuvre de Susumu Shingu : Atelier Earth, la création d’un village utopique vivant à partir des énergies naturelles du vent, de l’eau et du soleil. Centre artistique et culturel, ce village, en partie dédié aux enfants, leur permettrait de découvrir l’art à travers leurs cinq sens. En 2024, ce projet rêvé et porté par l’artiste depuis des années devrait être inauguré dans le Parc Arimafuji, accueillant déjà le Susumu Shingu WIND MUSEUM.
Du 13 juillet au 14 septembre 2023, Susumu Shingu et Renzo Piano, ont été invités à présenter une exposition ensemble au Nakanoshima Museum of Art à Osaka ;  cette exposition intitulée Parallel Lives a célébré la collaboration et l’amitié des deux créateurs nés tous deux la même année.
Susumu Shingu le 13 juillet 1937, Renzo Piano le 14 septembre 1937.

Du 19 mai au 1er novembre 2023, La Fondation Villa Datris présente une oeuvre de Susumu Shingu dans l’exposition collective Mouvement et Lumière à L’Isle-sur-la-Sorgue.

J’aimerais créer un lieu où l’on puisse réfléchir à l’avenir de la Terre, en ayant des liens avec les artistes et les établissements d’enseignement du monde entier.
Susumu Shingu

 

www.susumushingu.com

Susumu Shingu, Water Tree II, 2018
Encre et acrylique sur papier
45,5 × 38,3 cm
Photographie de Georges Poncet
Susumu Shingu, Night Flight, 2012
Edition de 5

Acier inoxydable, aluminium et polyester
172 × Ø 132 cm
Photographie d’Hervé Abbadie
Susumu Shingu, Legend of Flight (étude), 2012
Encre sur papier
24 × 27,2 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Susumu Shingu, Snow-Flower, 2010
Acier inoxydable, aluminium et polyester
250 × Ø 200 cm
Photographie d’Hervé Abbadie
Susumu Shingu, Wind Caravan, 2018
Encre et acrylique sur papier
38,5 × 45,5 cm
Photographie de Georges Poncet
Susumu Shingu, Moon Boat, 2009
Fibre de carbonne, aluminium, acier inoxydable et polyester
186 × 136 cm
Susumu Shingu, Small Banquet, 2012
Peinture acrylique sur papier
92 × 92 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Susumu Shingu, Floating Town, 2012
Acier inoxydable, aluminium et polyester
135 × 230 × 270 cm
Photographie d’Hervé Abbadie
Susumu Shingu, Secret Door, 2012
Collage et acrylique sur papier
31,9 × 31,6 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Susumu Shingu, Legend Island, 2013
Acier Corten et acier inoxydable
H 110 × 114 × 42 cm
Photographie de Takashi Hatakeyama
Susumu Shingu, Breathing Earth, 2009
Acrylique et encre sur papier
95 × 114 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Susumu Shingu, Moon Boat, 2009
Ed. 3/5

Acier inoxydable, aluminium, fibre de carbone, polyester
H 191 × ø 126 cm
Photographie de Takashi Hatakeyama
Susumu Shingu, Stream, 2006
Acrylique sur papier
87 × 143,5 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Susumu Shingu, Flux du Temps, 2013
Ed. 4/8

Acier inoxydable, aluminium, fibre de carbone, polyester
H 143 × ø 146 cm
Photographie de Takashi Hatakeyama