Après des études d’art à Tel-Aviv, Jérusalem, Florence et Paris, Dani Karavan, né en 1930 à Tel-Aviv, commence par la création, dans les années 1960, de décors pour le théâtre, l’opéra et la danse, notamment pour la Martha Graham dance company. Son travail s’oriente rapidement vers la sculpture environnementale, dont le Monument du Néguev est la première expression emblématique, internationalement reconnue. Ses œuvres, profondément humanistes, se déploieront aux quatre coins de la planète, puisant leur matière d’éléments naturels comme le sable, le bois, l’eau, le vent et la lumière. Conçues comme autant d’espaces voués à convoquer la mémoire, commémorer l’histoire, souligner la destinée d’un site, rendre hommage et interroger la condition humaine, elles sont aussi des lieux de vie, de réflexion, de recueillement, de communion avec la nature.

En 1976, l’artiste représente Israël à la Biennale de Venise puis participe, un an plus tard, à la Documenta 6 de Kassel. La galerie l’exposera, dès les années 80, alors qu’il débute son Axe Majeur à Cergy-Pontoise et l’exposera à plusieurs reprises au cours des années à travers ses maquettes en plastilline en bronze ou en marbre, ses dessins, ses œuvres en néon.

Dani Karavan a reçu de prestigieux prix internationaux comme le Prix Israël (1977); la médaille des arts plastiques de l’académie française d’architecture (1992); le Goslar Kaiserring en Allemagne (1996); Artiste de l’UNESCO pour la paix (1996); le Praemium Imperiale au Japon (1998); la médaille Goethe, Allemagne (1999); le prix Michel Ange, Carrare, Italie (2005); la Légion d’Honneur, France (2014).

Parmi les œuvres célèbres de l’artiste : Le Monument du Néguev (1963-1968) en Israël, l’Axe Majeur à Cergy-Pontoise, Ligne 1,2,3+1+1=5 en Italie, à la Fattoria di Celle (Pistoia, 1982-2000), le Chemin des droits de l’Homme à Nuremberg (1989-1993), Passages – Hommage à Walter Benjamin (1990-1994, Portbou, Espagne), Murou Art Forest (1998- 2006, Murou, Japon), le Memorial dédié aux Sinti et Roms (1999- 2012, Berlin), la Place de la Culture (2005-2012, Tel-Aviv, Israël). Dani Karavan a exposé dans de nombreux musées dans le monde tels que le Martin-Gropius-Bau à Berlin, le Musée d’art de Tel-Aviv en Israël, le Musée d’art moderne de Kamakura au Japon, le Palazzo Vecchio à Florence, le Musée d’art moderne de la ville de Paris ou encore le Château de Versailles.

En 2017 une œuvre de Dani Karavan est présentée lors de l’exposition Château Kairos au Château de Gaasbeek en Belgique, dont le commissariat est assuré par la philosophe et auteure néerlandaise Joke Hermsen. L’artiste est également présenté lors de l’exposition Passion de l’Art – Galerie Jeanne Bucher Jaeger depuis 1925, première rétrospective consacrée à l’histoire de la galerie, au Musée Granet d’Aix-en-Provence.

50 ans après la création de sa première sculpture environnementale dans le désert israélien, le Monument du Néguev (1963-1968), la galerie lui a consacré une nouvelle exposition en 2018, intitulée ADAMA, présentant ses dernières sculptures, de petit ou grand format, et ses bas-reliefs en béton de terre crue. Ces sculptures en béton de terre rappellent les villages en terre de son enfance dont les constructions étaient conçues comme des sculptures habitables puisque pièces et mobilier étaient entièrement faits de terre, comme certains vestiges de constructions cananéennes et israélites datant de 1500 à 3000 ans.  Exceptionnellement prêtées pour quelques unes d’entre elles, au Musée d’art moderne de Céret en 2015, elles furent présentées dans leur totalité à la galerie. Evoquant ces architectures de terre à taille humaine, l’artiste commente: « Cinquante ans après le Monument du Néguev, je ressentais le besoin de revenir à des œuvres de plus petites dimensions, à la musique de chambre ». Oeuvrant constamment avec des formes simples et universelles, dans la lignée de sculptures spatiales de grands artistes du 20ème siècle tels que Brancusi, Noguchi et Giacometti, Dani Karavan a toujours conservé sa nature profonde d’innocence de l’enfance et de pacifisme comme il le décrit lui-même : « Je suis né sur les rivages de la mer Méditerranée, j’ai marché dans les dunes, auprès des oliviers, des montagnes et des vallées qui ont survécu à toutes ces terribles guerres. La mémoire est devenue partie de mon propre être, et si la mémoire est oubliée, la direction se perd et aussi le chemin ».

Suite au décès le 29 mai 2021 de Dani Karavan, artiste de l’UNESCO pour la paix, Audrey Azoulay, Directrice- générale de l’UNESCO, a souhaité lui rendre hommage mercredi 6 juillet 2022 en dévoilant son œuvre installée dans les jardins, Square de la Tolérance, Hommage à Yitzhak Rabin après sa restauration.

« Son Square de la Tolérance installé en 1996, qui entrelace hébreu et arabe dans le préambule de l’UNESCO résonne aujourd’hui plus que jamais, pour promouvoir la culture de la paix et refuser le déni de l’autre. » Audrey Azoulay, 29 mai 2021

Du 4 février à mi-mai 2023, la galerie a consacré une nouvelle exposition à Dani Karavan, présenté aux côtés de Jean-Paul Philippe : Enchan-Temps : Habiter la Terre – Archéologie Intérieure.

Le Centre de sculpture Polonaise à Oronsko présente jusqu’au 11 février 2024 une exposition consacrée à l’artiste, DANI KARAVAN: Artist / Citizen.

Dani Karavan, Axe Majeur, 1980 en cours
Cergy-Pontoise, France

Sculpture environnementale
© Studio Karavan
Dani Karavan, Axe Majeur, 1980 en cours
Cergy-Pontoise, France

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie d’Elisabeth Toll
Dani Karavan, Axe Majeur, 1980 en cours
Cergy-Pontoise, France

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie de Micha Peri
Dani Karavan, maquette de l’Axe Majeur, 1988
Résine et fil bleu
208,5 × 41,5 × 6,5 cm
Dani Karavan, Aliya (Ascension), 2014
Ed. 1/7

Béton de terre
160 × 50 × 50 cm
Photographie de Georges Poncet
Dani Karavan, Haritz (Fente), 2014
Ed. 1/7

Béton de terre
200 × Ø 50 cm
Photographie de Georges Poncet
Dani Karavan, IIe scène et ses deux amphitéâtres, maquette, 2005
Résine
88 × 40 × 12 cm
Dani Karavan, Ma’alot, 1993
Bronze et marbre de Carrare
106,6 × 26 × 26 cm
Édition de 8
Photographie de Jean-Louis Losi
Dani Karavan, Negev Monument, 1963-1968
Israël

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie de David Rubinger
Dani Karavan, Negev Monument, 1963-1968
Israël

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie de David Rubinger
Dani Karavan, Negev Monument, 1963-1968
Israël

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie de David Rubinger
Dani Karavan, Negev Monument, 1963-1968
Israël

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie de Micha Peri
Dani Karavan, « Passages - Hommage à Walter Benjamin », 1990-1994
Portbou, Espagne

Sculpture environnementale
© Studio Karavan - Photographie de Jaume Blassi
Dani Karavan, Teomim-Jumelles, 2014
Terre
36 × 36 × 36 cm
Édition de 10
Photographie de Georges Poncet
Dani karavan, Œuvres, 2015
Groupe de photographies couleurs prises à différents moments, dans différents pays, sur différents sites. Nombre et dimensions variables.