Né à Zürich en 1914, l’enfance de Wilfrid Moser est marquée par les tableaux au milieu desquels il vit, plus spécialement les Utrillo et les Rouault que son père vient d’acquérir. Un voyage en Italie lui révèle la simplicité grandiose des paysages toscans et le laisse émerveillé par la lumière des primitifs siennois. Quelques années plus tard, il découvre l’Espagne et le Maroc qui attisent son besoin de faire chanter la couleur et où il fait la connaissance de Nicolas de Staël. Moser s’installe à Paris en 1945. Présenté en 1952 par Louis Nallard à Jean-François Jaeger, il a été l’un des artistes les plus défendus par la galerie avec 14 expositions monographiques.

Ses œuvres, que l’on pourrait qualifier d’expressionnistes, oscillent entre réalisme et abstraction. Elles sont fortement influencées par l’intensité des expériences parisiennes : enfilades de rues, maisons closes, boucheries, métros et ponts. Il retranscrit cette énergie dans une incroyable variété de supports : ses peintures parsemées de collages, ses sculptures synthétiques rayées de rouge et blanc ou encore, ses paysages de montagne aux nuances de gris. Après Hodler et Kirchner, Moser ouvre un nouveau chapitre de la peinture de montagne dans l’art suisse. Le travail de Wilfrid Moser est présent dans des collections publiques importantes et, en 2009, la Kunstmuseum de Berne lui consacre une grande rétrospective. À l’occasion du Centenaire de la naissance de Wilfrid Moser en 2014, la galerie organise l’exposition « Moser, l’insoumis, sur les traces du piéton du petit matin » avec le soutien de la Fondation éponyme à Zurich. Cette exposition, présentant peintures, sculptures et dessins, offre un panorama rétrospectif de son œuvre attestant de l’originalité de Moser dans l’art d’après-guerre.

En 2015, une œuvre de Wilfrid Moser est présentée lors de l’exposition « Quinte-Essence », qui célèbre les 90 années d’activité de la galerie.

En 2016, lors de l’exposition « Courbet et la Nature », l’Abbaye d’Auberive propose une relecture de la nature dans l’œuvre de Gustave Courbet, à la lumière d’œuvres d’artistes contemporains. La galerie prête, à cette occasion, des œuvres emblématiques de Wilfrid Moser.
La galerie présente une œuvre de l’artiste lors de l’exposition « Question de Peinture ».

En 2017, une œuvre de l’artiste est présentée lors de l’exposition « Passion de l’Art – Galerie Jeanne Bucher Jaeger depuis 1925 », première rétrospective consacrée à la galerie, au Musée Granet d’Aix-en-Provence.
L’heure du Goémon, illustré à la gravure sur bois par Wilfrid Moser, est présenté lors de l’exposition « Artes e Letras : as edições da Galeria Jeanne Bucher Jaeger », dédiée à l’importante activité éditoriale de la galerie depuis 1925 à aujourd’hui, à la Fondation Árpád Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne au Portugal.

Wilfrid Moser, Boucherie du progrès, 1964
Huile sur toile
113,5 × 145,5 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Wilfrid Moser, Cageots de la Méduse, 1976
Huile sur toile
81 × 120 cm
Wilfrid Moser, Combat des Giaours, 1988
Huile sur papier marouflé sur toile
114 × 146 cm
Wilfrid Moser, La Grotte, 1980
Acrylique sur toile
162 × 114 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Wilfrid Moser, L’affiche rouge et bleu, 1961
Pastel et collage sur papier
32 × 40 cm
Photographie de Jean-Louis Losi
Wilfrid Moser, Le pont Alexandre, 1997
Huile sur papier marouflé sur toile
120 × 73 cm
Wilfrid Moser, Piétons du petit matin, 1966
Huile sur toile
114 × 146 cm
Wilfrid Moser, Untitled, 1970
Oil stick on paper
19,3 × 24 in
Photographie de Jean-Louis Losi
Wilfrid Moser, Sans titre, 1987
Pastel gras sur papier
31,5 × 42,5 cm
Photographie de Jean-Louis Losi